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Isaip en Barcelona : Lettres instructives et articles connexes

29 avril 2007

6 : "Et du coup on est rentrés bredouilles à l'appart, à pieds..."

Journal de quête de Gargamel le un-peu-lent-sur-ce-coup-là quand même-non-mais-ho!, entrée 6, jeudi 12 avril

"...et du coup on est rentrés bredouilles à l'appart à pieds..."

Bonjour à tous!
Dans cette nouvelle note j'aborderai un sujet qui était d'une façon surprenante absente des précédentes, pourtant quelque chose qu'on s'attend à entendre en premier dans la bouche d'un étudiant en voyage à Barcelone : les soirées. Qu'en est-il des nuits de débauches, des rencontres, des danses effrenées qui ne prennent fin qu'à l'aube? Est-ce que Gargamel est en réalité un cul-serré qui se couche chaque soir à 20h après avoir fait sa prière au lieu de s'éclater comme une bête?

Dans la note précédente je montrai combien je n'étais certainement pas un dénicheur. Je sais pas accoster les gens, je sais pas repérer les sympas, rien. Pour ma défense je suis pas le seul. Mais je n'avais pas lâché l'affaire pour trouver des soirées Erasmus. J'avais même trouvé des pistes sur Internet! D'après le site Erasmus World, y avait des chouettes soirées chaque semaine, ils les indiquaient curieusement sur deux jours d'affilée, le vendredi ET le samedi à chaque fois. Je supposai que c'était simplement par soucis de précision, les fêtes s'arrêtant le lendemain matin. Bref tout heureux de ma trouvaille le vendredi soir je me rend au bar indiqué : le ???, situé le long de la gigantesque Diagonal. Après une petite trotte pour trouver quand même (je salue pas les webmasters qui ont conseillé des arrêts de métro franchement éloignés) j'arrive au lieu (bien planqué d'ailleurs), et là, je demande fièrement au tenancier ou se trouve la soirée Erasmus...

- Qué?

Ben la soirée Erasmus quoi... les étudiants étrangers qui font la fête et tout...
Bon autant vous le dire, non seulement ce brave homme voyait pas du tout de quoi je voulais parler pour le soir, mais en plus il semblait pas voir quelles étaient ces soirées, supposées se passer chaque semaine chez lui. Super. Il m'a quand même invité poliement à lui verser 10€ pour pouvoir rentrer, traitez moi de radin mais j'ai trouvé ça un peu cher pour resasser mon échec devant un coca (ils n'ont pas de diabolo menthe, rappellons le!), j'ai donc passé mon tours.
Et je me suis à rentrer bredouille à l'appart, à pieds. Il y avait encore des métros mais vexé de ce nouvel échec cuisant je me suis dit qu'une petite marche me ferait le plus grand bien...

Qu'à celà ne tienne, là ou j'assure pas un clou mes collocs peuvent prendre le relais! Le lendemain soir soirée à l'appart avec pas mal d'Angevins de notre classe, bonne ambiance, tellement sympa que certains proposent de finir en boite. On compare celles qu'on connait, et plusieurs ont envie d'essayer cette super grande boite, le Pacha, célèbre enseigne qui se retrouve dans les grandes villes d'europe. On en avaient tous entendu du bien. C'est 20€, mais on se disait que ça restait un truc à voir au moins une fois, donc on est partis. Il était 3h30 du mat donc évidement plus de métro, du coup on se sépare en deux taxis. Le drame se nouait alors. Quand je suis monté avec Anaïs et Nicolas (vous savez, mon colloc misanthrope, convaincu de justesse par je ne sais pas quel miracle par Ivain de venir)  et c'est à ce moment je me rend compte que moi et la demoiselle avons les deux seuls téléphones portables de toute l'équipe.

- Bah t'inquiète pas, fait-elle amusée par mon air soucieux, c'est pas compliqué on les retrouve devant la boite! On va quand même pas les rater!

Je dois lui reconnaitre que selon toutes les lois de la logique elle avait entièrement raison. Problème, la logique n'a pas toujours sa place dans ma petite vie. Nous sommes arrivés (après, je le soupçonne, s'être fait un peu balader) quelques temps plus tard. On arrive sur le trottoir opposé à la boite et on y avait une vue imprenable sur la file d'attente. ils nous a semblé judicieux de rester sur le petit bout de trottoir également bien en vue et d'y attendre nos compagnons. Ca aurait du marcher, forcément...

Bon je vous fait pas la demi heure d'attente complète (il parait que mes lettres sont déjà assez longues ;+)) dans un froid polaire, à tel point qu'à un moment Nicolas et Anaïs ont du aller s'abriter sous un arrêt de bus tant ils étaient frigorifiés, tandis que je bondissait d'une jambe sur l'autre, me réchauffant uniquement en faisant au pas de course la file des attendeurs des fois que. A 4h il a été décidé que ça valait pas le coup d'aller en boite tout seuls et que les autres avaient du rentrer à l'appart ou sont jamais venus pour x ou y raisons. Bref plus de métro, pas l'envie de redébourser 13€ (même à 3) pour le taxi, et une envie de se balader des trois compères, on se met donc en route. En marchant on avait nettement plus chaud, et un moment particulièrement comique fut quand on a demandé notre chemin pour retourner place Catalunya à un gars de la ville, qui au début nous a fait remarquer qu'une demi heure d'attente et on avait les premiers métro. Sa tête aurait valu une photo quand on a répondu à ce brave homme complètement gelé qu'on avait envie de marcher!

Une fois de plus force est d'admettre que Barcelone c'est simple. On a rapidement retrouvé la Diagonal qu'on a suivi jusqu'à être à peu prêt au nord de chez nous, puis on est descendus côté mer jusqu'à la plaça Catalunya, et de là chez nous. Une heure de marche plutôt sympa, qui avait déridé Nicolas blasé par cette sortie infructueuse. Un bol de Frosties et au lit, tel était le plan. Le plan a changé quand j'ai mis la clé dans la serrure de l'appart et que ça a bloqué. Nicolas a rigolé en disant que ça lui était arrivé une fois, et que dix minutes après la serrure avait cédé, mais pour ma part mon instinct me hurlait que dix minutes plus tard ce serait nos nerfs qui céderaient.

L'instinct est une fort belle chose, et c'est exactement ce qui se passa. Nicolas du admettre qu'en effet ça avait pas fait comme ça la dernière fois. Là c'était l'instant de panique, on s'est ruiné les doigts sur cette clé (assez douloureuse au demeurant) sans impressionner le moins du monde cette foutue serrure. Je dois vous dire à ce moment que notre porte est assez ancienne et surtout assez massive, et la serrure est d'époque. Quand ce genre de serrure dit non, c'est non. On s'en est rendus compte à nos frais, après trente, puis quarante minutes d'essais infructueux.

Résumé de la situation : Nous sommes coinçés en dehors de notre appart un dimanche matin à 5h du mat. ivain n'y est pas car il ne répond pas, la clé tourne pas, on a aucun numéro de serrurier ni même celui des renseignements. On étaient épuisés, surtout le pauvre Nicolas qui la veille s'était levé à 7h du matin.
Bouh...

Encore une fois pourquoi vous saouler avec tous les détails? Toujours est-il qu'à 7h du matin j'ai eu Jeremie, saint patron (à la voix ternie par la fatigue, mais toujours joviale) des Isaipiens au téléphone. J'étais navré de le reveiller, mais là avouez... Donc ce très bon Jeremie qui a contacté un serrurier, qui m'a rappellé juste après. Mon espagnol est déjà peu convainquant, mais perclu de fatigue il est franchement archaique. pourtant j'ai pris sur moi et j'ai pu expliquer le problème. Une demi heure plus tard donc (c'est long une demi heure) le brave homme arrive. Je lui montre la bête, et il a un petit sourire en coin "en voilà encore deux qui savent pas tourner une clé". Il met la clé au bout d'une pince surement pour ne pas nous froisser en ouvrant la porte à la main, vu son air un peu moqueur. La pince a également évité de nous froisser en ne servant à rien. Il a rangé sa pince et son sourire et a sorti plusieurs trucs. Une grosse feuille pour essayer de crocheter la serrure (peu efficace sur une porte fermée par trois points), un marteau et un burin sur la serrure (moi qui avait peur de réveiller les voisins en secouant trop la porte...), rien n'y fait. Un air franchement plus soucieux, il m'annonce qu'il faut que je réveille un voisin parcequ'on a besoin d'une prise électrique. Navré je reveille donc notre adorable voisin d'en face qui, plus mort que vif, nous montre une prise valide. De toutes façons je ne suis pas sur qu'il aurait dormi, parceque le bruit après était cataclysmique. Le serrurier est parti de son plus petit foret, et a fini avec le plus énorme. Nicolas m'a fait remarquer que c'était vraiment dommage que la serrure soit détruite, on aurait pu revendre la porte à Fort Knox. En effet j'avais l'impression que le serrurier allait devenir dingue, il donnait du "mierda!", des coups de pieds dans la porte quand son perçage n'avait rien fait... J'ai cru que la prochaine étape était le C-4, mais finalement il a réussi à ruiner la serrure. La porte sous nos yeux ébahis (et ceux plus ébahis encore d'Ivain qui arrivait à peine et qui ne comprenait pas encore ce qu'on fichait debout à démolir la porte) s'ouvrait.

L'opération avait pris la bagatelle de deux heures, et la facture s'élèverait à 500€, nouvelle serrure pourtant temporaire comprise. Ca nous a donc fait vraiment plaisir quand le serrurier en examinant le cadavre a déclaré qu'il était indubitable qu'on y était pour rien, la serrure était trop vieille et s'était grippée toute seule. C'est touchant de savoir qu'une serrure qui a environ deux siècles a attendu ce dimanche matin à 5h du mat pour cesser de fonctionner, juste pour nous...

Si la fin de soirée de Nicolas et moi n'avait pas été spécialement convainquante, celle d'Ivain n'avait pas étée à la hauteur des espérances non plus. Selon son récit lui et les autres ont étés dans la queue et nous ont attendu pendant 30 minute, ce qui veut dire que par un phénomène absolument surnaturel on s'est regardé en chiens de faïence une demi heure sans se voir. Toujours répartir les gens dans les taxis de façon à ce qu'il y ait au moins portable à chaque endroit. Toujours. Ensuite ils sont rentrés, et ont constaté que le thème de la soirée aurait mérité d'être élaboré quand ils ont vu uniquement des mecs danser sur les cubes... Manifestement la soirée était en partie consacrée aux rencontres gays. C'est comique quand on pense que l'argument pour sortir Nicolas de sa tanière était la présence de jolies filles sur les cubes...

Ca n'a pas dissuadé nos amis, mais il faut bien avouer que vu le prix de l'entrée au pacha même un homophobe ferait un effort de tolérance. La musique était semble-t-il agréable, mais ils se sont rapidement perdus. Ivain s'est retrouvé donc tout seul toute la soirée, sans la clé du vestiaire (qui contenait ses clés, son porte-feuille...). Pas folichon donc, il a eu du mal à rentrer sans ticket de métro ni argent.

Ca ne nous a pas empêché la semaine d'après de rententer l'expérience! Et pour ce nouveau fiasco... heu cette nouvelle sortie on venait à beaucoup. Cette fois on avait pris l'un des derniers métros pour rester soudé, on avait l'assurance que la soirée n'avait pas un thème inhabituel, on avait des tickets préférentiels, c'était bien parti. On y croyait même, c'est tout dire. Mais le facétieux destin avait décidé que le vigile à l'entrée serait un petit nouveau. Autant la semaine dernière des gens en habits carrément discutables étaient rentrés sans soucis, autant cette semaine le nouveau vigile nous informa que c'était papossib'(c) à cause d'une paire de baskets dans le groupe... En courant on a eu le dernier métro cette fois, c'est toujours ça...

Rassurez-vous j'ai fini par accéder à des soirées! Tout d'abord grâce à l'aide d'Emilie dont le flair pour les bons plans est nettement plus décisif que le mien j'ai pu trouver un plan fiable de soirées Erasmus. Chaque jeudi soir se tiennent des soirées erasmus dans un bar, donc je m'y suis rendu, et à chaque fois j'ai passé des soirées vraiment sympathiques (a tel point que j'ai pas grand chose à raconter, y a rien a dire quand ça se passe bien!) En fait Pouss explique assez bien sur son blog l'ambiance de ce genre de soirées, espagnol erasmus accessibles au mauvais, voire aux très mauvais, voire aux handicapés graves, voire à moi, et comme personne se connait on a pas besoin d'une excuse foireuse pour entamer la conversation, il suffit de faire "hola, me llamo machin, soy frances, y tu". La vie devrait être une soirée erasmus!

Pour la petite histoire je suis rentré au pacha au final deux semaines plus tard. C'est classe bien sur, mais dans la mesure ou il n'y a qu'une grande salle je suis déçu par la taille, pour des entrées à 30€ (heureusement qu'on avait moitié prix avec les contacts d'Ivain) je pensais à quelque chose d'impérial. L'ambiance est sympathique, les gens sont civilisés, et la musique c'est basiquement du boum-boum, mais au moins il n'y a pas ces horribles quart d'heure R&B. On est rentrés en piste à 1h30, on l'a brièvement quitté pour avoir notre conso gratuite, et sorti de ça on a dansé jusqu'à 5h30. Evidement la présence de David Guetta aidait! Le type est très sympa, et la musique, si c'est pas mon truc dans l'absolu, mettait une ambiance énorme. On a pas regretté nos sous, et on est même pas rentrés à pied, vu qu'on a eu les premiers métros!

Dans le prochain épisode (qui arrivera beaucoup plus tôt que celui là, je me suis vraiment trop laissé aller là), on racontera les aventures de visiteurs français venus chez nous exprès pour prendre la pluie alors qu'il faisait un temps superbe en France ;+)

A la prochaine,

Gargamel

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11 mars 2007

5 : Loosers

Journal de campagne de Gargamel le conquérant, entrée 5

« Loosers »

Comme ce titre peut le laisser entendre, ce n’est pas cette note qui me couvrira de gloire. J’invite tous ceux qui veulent garder l’image de moi qu’ils ont sans doute déjà, celle d’un garçon brillant en tous points, beau, brillant, fort, et d’une modestie de granit. Entendons nous bien, cette image est loin d’être erronée comme chacun sait, mais elle cache certaines zones d’ombre que les nécessités de l’histoire me poussent à mettre en lumière.

Le lecteur attentif aura noté que notre objectif avoué, à nous jeunes étudiants français de l’ISAIP, était de rencontrer du monde. Depuis quelques temps nous avions remarqué une affiche qui traînait qui indiquait en anglais qu’une « fête de bienvenue » aurait lieu dans un bar-golf (hé oui) prêt de l’avenue Tibidado, avenue proche de La Salle puisque l’arrêt ou on descend porte son nom. Avec quelques uns d’Angers, mes collocs Ivain et Nicolas, et leurs compagnons de promo Angers Anaïs et Mohamed, on s’est dit que c’était sûrement une sorte de rencontre ERASMUS, et que ça pouvait valoir le coup.

Nous nous nous y sommes donc rendus le soir, non sans perdre 30 minutes de marche inutile et montante grâce à notre incapacité à localiser de façon efficace un endroit sur une carte. Quand nous sommes arrivés, 30 minutes après l’heure annoncée sur l’affiche donc, nous étions surpris, il n’y avait guère de monde. Nous sommes descendus à l’étage du dessous ou la fête était censée avoir lieu. Quand j’ai demandé au serveur s’il y avait bien une fête ici il m’a répondit avec un sourire un peu jaune « Bien sur ? Vous voyez pas que c’est le pur délire ici ? »

Un peu dépités nous avons pris une table et commandé à boire en attendant. Le principe du bar golf était qu’il y avait trois terrains de golf virtuel plus un d’entraînement disposés. Un écran et un système informatique vous disait ou va la balle que vous frappez avec un joli rendu graphique.

Quelques personnes arrivaient, des gens pas mal typés pays froids parlant anglais surtout. Nous on était à notre table toujours, se disant que quand il y aurait plus de monde ce serait plus facile de rentrer en contact.

S’en suivit une séquence particulièrement humiliante. A mesure que des gens rentraient, tous anglophones, tous se connaissant, nous nous répétions inlassablement que quand même, faudrait se lever, établir un contact, tout ça. Mais dès qu’on étaient sur le point de se décider, on voyait pas bien à qui parler, quoi dire, comment se comporter. Voyez vous il existe une race de gens qui provoque toujours mon admiration, que j’appelle les dénicheurs, ces gens là vous les lâchez dans une ville et le soir même ils vous ont trouvé une soirée super sympa ou aller et rencontrer des tas de gens cools. Ces gens là ont un radar pour trouver les bonnes personnes, et savoir quoi leur dire au moment opportun.

Aucun dénicheur ne se trouvait parmi nous. Juste quatre grands bêtes terrassés de timidité et d’indécision (je ne compte pas Nicolas qui est misanthrope donc n’avait pas envie de rencontrer du monde, il était venu selon ses propres termes « pour me marrer en vous voyant vous ramasser ». Jusque là il rigolait bien.)

Je tentais de proposer des approches possibles qui ne recevaient jamais qu’un scepticisme sans bornes, et j’aurais bien entendu été incapable de tenter seul de les appliquer. On commençait déjà à se voir revenir tristes et bredouilles, auréolés de notre propre nullité sociale, quand Momo fit un geste dont la bravoure nous cloua d’admiration, il se leva et alla demander au bar combien valait une partie de golf, éventuellement pour plus tard se rapprocher des autres joueurs. Faut bien se rendre compte que ce simple geste était un exploit dans l’optique d’immobilité totale ou on étaient. Bon il s’est avéré que la partie était à 24€ donc non, mais son exemple nous avait gonflé le cœur, et bientôt Ivain et moi nous levâmes pour, accrochez vous bien, nous rapprocher des convives l’air de rien, l’air de regarder jouer. Plus fort encore, Ivain a carrément entamé la discussion avec un type que je n’avais pas avisé ! Malheureusement il tenta en espagnol, et son interlocuteur n’y comprenait rien, c’est donc avec un air de super héros tardif que je vins à sa rescousse et que nous entamâmes la conversation (pff je sais pas pourquoi je part toujours dans des constructions basées sur le passé simple, ça me réussit vraiment pas…)

Notre interlocuteur était Fredrick, et lui et ses amis venaient tous de suède. Ils étaient étudiants à La Salle depuis plus d’un an et demi, et aucun d’entre eux ne parlaient espagnol ou presque ni ne connaissaient de gens d’ici. Ils restaient entre étudiants anglophones. Un peu sceptiques face à un tel isolement nous nous sommes toutefois vraiment bien entendus avec lui, et il nous a invité à une sortie le lendemain soir en boite, nous avons accepté avec joie.

Le lendemain soir il s’est avéré que j’étais le seul à y aller, les autres devaient rejoindre leurs compagnons angevins dans une soirée bar qui ne s’est finalement pas faite.

Le rendez vous était à l’avingua Tibidado, très au nord de Barcelone à flanc de montagne dans une boite appelée la Dansatoria. Après le temps considérable qu’il m’a fallu pour la trouver alors qu’elle n’était vraiment pas loin de l’arrêt de métro, je décidai de rejoindre Fredrick à l’intérieur. Le Dansatoria était situé dans une des anciennes grandes maisons bourgeoises comme il y en a tant sur Tibidado, très belle et brillamment éclairée. Bonne surprise : l’entrée y est gratuite. D’après Fredrick l’entrée y est assez filtrée, mais une chemise et une bouille bien blanche ont suffit. Alors que je le cherchais dans l’endroit encore presque vide, Fredrick m’envoie un message me disant qu’il arrivera à minuit et demi. Il était encore 11H30 et le rendez vous était normalement à 11h, indigné d’un tel délai ou je me retrouvais tout seul comme un idiot je fus pris d’un doute horrible. Je regardai le premier message ou il me disait ou et quand, et je constatai que par l’un de ces miracles d’autohypnose dont moi seul était capable j’avais lu « 11h » là ou il n’annonçait que minuit.

Donc j’était tout seul pendant une looongue heure… Catastrophé de ma propre sottise, je me rappelai que l’entrée était gratuite et donc je sorti dans l’objectif de me trouver un endroit ou manger dehors. Les kebabs et sandwicheries toujours ouverts français m’ont pas mal manqué, mais après un moment de marche je suis tombé sur un bar-resteau, la « cafeteria ». Ici pas de sandwichs, mais des tapas en tous genre. Comme je ne connaissait rien et que tout avait l’air bon je demandais à la serveuse de ci ou de ça, car la présentation me laissait entendre qu’on pouvait prendre un peu de ceci, un peu de cela…

Bon autant le dire, en fait j’avais commandé l’équivalent de trois repas chauds. Au début c’est avec un sourire soulagé que j’accueillais les assiettes, mais rapidement je me décomposai en voyant les plats s’accumuler. Il y avait des brochettes, des patates grillées avec une sauce orange, une salade avec une autre sauce inconnue, bref des tas de trucs que je ne connaissais pas. Bon entendons nous bien, sur le coup de fourchette je ne suis pas le dernier, mais là ça faisait VRAIMENT beaucoup ! Et sans cesse je me demandais combien ça allait me coûter ! Finalement après avoir (presque) tout mangé l’addition m’est revenue à 16€ ! Moins pire que ce que je craignais, mais douloureux à sortir quand même… J’avais gardé la note dans l’espoir de pouvoir vous donner les noms de ce que j’ai mangé, mais je constate avec dépit que seul le prix y était indiqué, pas les plats… Bref, méfiez vous des tapas (ou soyez moins boulet que moi, ça marche aussi)!

Sur ce nouvel éclat de sottise de ma part il se faisait le temps de retourner au Dansatoria. J’ai attendu Fredrick devant la boite, il est arrivé avec un ami à lui, Marc. A ce moment là il y avait beaucoup plus de monde. Je constatai qu’on ne dansait guère ici, c’était surtout pour se rencontrer, boire, draguer. Une bonne moitié des gens y parlaient anglais, et les filles y étaient très nombreuses et splendides. Evidement il n’y aurait eu que des mecs ça n’aurait rien changé pour moi puisque je suis incapable d’accoster une demoiselle, mais le plaisir des yeux y étaient largement. La boite se faisait son argent non pas sur les entrées mais sur les boissons alcoolisées, très chères. Ca me convenait tout à fait puisque le non alcoolisé était n’était « que » cher.

J’ai rencontré les amis de Fredrick, beaucoup de suédois, quelques uns d’autres destinations, tous anglophones et coupés du reste de Barcelone. Ils étaient charmants mais c’était très picole&clopes, ce qui m’a valu de me sentir un peu seul par moments. Quand la boite à fermé à 3h du mat je me demandais si j’avais vraiment envie de les revoir, quand une des personnes que j’ai rencontré m’a rattrapé. C’était Mary, une amie de Fredrick qui était plutôt d’accord avec moi sur le fait que ce serait pas mal quand même de rencontrer des espagnols. On a discuté et on est partis chacun de notre côté pour se rentrer. J’espère la revoir à La Salle. Les métros finissant à minuit, je suis rentré en taxi, et je suis content de dire que c’est seulement 6€50 de l’avenue Tibidado à la Via Laetiana juste à côté de chez moi, soit les deux opposés de Barcelone. Là j’était tout seul, mais à plusieurs le taxi est vraiment une bonne option, d’autant qu’il y en a toujours beaucoup.

Le dimanche fut exclusivement consacré à ne RIEN faire. Ensuite les cours de la semaine reprirent leur court normal. Mardi matin alors que moi et Ivain allions à la station de métro pour aller en cours de java, deux journalistes avec micro et caméra nous arrêtèrent. Celle au micro nous expliqua qu’ils faisaient une étude sur l’impact de la pollution dans le développement des allergies, et nous demanda si nous en avions. Ivain n’en avait aucune, mais je lui dis que j’avais une allergie aux acariens. On lui avait dit qu’on était français (comme si notre accent ne nous trahissait pas dans les 15s…)  et je m’attendais à ce qu’elle m’épargne niveau difficulté de réponse, hé bien rien du tout, elle m’a demandé de décrire en détail. Et moi pauvre de moi tout piteux devant la caméra de mimer les crises de larmes et le nez pris, citant « los ojos » et « la nariz » parce que je suis incapable de décrire autrement les symptômes (en fait je sais dire enrhumé, mais ça me pose toujours un problème de dire que je suis « muy constipado »). Alors que je me débattais avec la langue espagnole je me fais aggriper par une nana déguisée en saltimbanque et qui insistait pour que je lui donne ma main pour lire mon avenir. Je ne panique pas, j’ai toujours eu cette aptitude unique à attirer les cinglés et à provoquer chez eux une irrésistible envie de me coller, je décline poliment, je fais remarqué que j’étais en pleine discussion, mais rien n’arrête la voyante qui insiste et insiste. J’ai tout essayé, je lui ai dit que mon futur je le connaissais et que je l’aimais bien, je lui ai dit que c’était ma main à moi et qu’elle l’aurait pas, je concluais brutalement toutes ses tentatives par un « ADIOS », rien n’y faisait. A un moment elle m’a lâché 5s pour demander à Ivain, mais quand il a dit non c’était de nouveau pour ma gueule !

Je devais donner un spectacle amusant avec mes tentatives de décliner de toutes les façons possibles en Espagnol. Cette scène de Vaudeville a duré jusqu’à ce que les deux journalistes et la voyante éclatent de rire et nous disent qu’on était tombés (moi surtout du coup) dans une sorte de surprise sur prise d’ici ! La voyante était une actrice, l’interview était bidon, et moi il parait que j’étais très bien, et que nous serons diffusés ce jeudi là le soir sur Antena 3, l’équivalent de notre M6. Voilà comment en deux semaines être une star de la télévision espagnole :+)

Voilà l’essentiel de nos aventures jusqu’ici. Il est à noter que j’ai trouvé ce qu’étaient les statues vivantes dont l’une d’elle m’avait surprise sur la Rambla. Ce sont els quiets qui gardent la pose des heures durant sauf s’ils reçoivent une pièce (ou pour se cacher si on essaie de les prendre en photo sans rien leur avoir donné). J’ai donc eu une sorte de privilège :+)

En vous souhaitant à tous plein de bonnes choses je vous salue bien bas,

Gargamel

28 février 2007

4 : On s'est fait pisser dessus :+(

Journal de bord du capitaine Gargamel, quatrième entrée (parce qu'avec les week ends et les jours de flemme les entrées seront plus simples à compter que les jours)

On s'est fait pisser dessus. Bon, je sais, ça manque d'élégance, mais comment le dire autrement?

Situons le contexte qui était pourtant favorable à la base. Vendredi soir nous voulions absolument sortir. La soirée était douce et les isaipiens étaient favorables à une sortie place Catalunya, ce qui nous arrangeait beaucoup de part sa position très proche de notre demeure. Nous nous sommes réunis sur place (note : se donner rendez-vous devant l'entrée d'une FNAC qui a en réalité DEUX entrées sans s'échanger préalablement les numéros de téléphone portable c'est débile) et nous nous sommes mis gaiement en route sur la superbe Rambla, la gigantesque avenue piétonne extrêmement commerçante et gavée de monde presque en permanence. Ce soir là je fus intrigué par des statues disposées un peu partout, dans l'obscurité relative je préférai m'approcher pour voir de quoi il retournait.

*BOUH!*

Le temps de faire repartir mon coeur en m'appliquant à moi-même un massage cardiaque je compris que c'était des statues humaines jusque là parfaitement immobiles. Très sympa, j’étais pas le seul distrait à m'être fait avoir bien heureusement.

Après dix minutes de déambulations et de recherches nous arrivons finalement a charmante place au bout de la Rambla, une sorte de très grande cour intérieure avec des tas de bars en terrasse de tous côtés, et une belle fontaine au centre. On s'installe confortablement. Les autres galèrent pour commander des trucs très spécifiques et c'est vraiment sans succès. Pour ma part, averti que les infortunés espagnols ignorent tout du pourtant très sacré Diabolo Menthe, je me contente d'un coca, et ça marche bien.

Autant le dire, on a la boisson et le spectacle. Quelques clochards écument les verres des autres bars (l'un d'eux a tenté de venir au notre, mais un regard glacé de la serveuse pourtant menue a suffit à le faire fuir), et bientôt la guardia civil se pointe. quelques dealers d'herbe qui chante commencent rapidement à se disperser ou à faire semblant de discuter de sujets des plus naturels après avoir rangé le chocolat surprise.

Et là le drame survint.

Nous étions donc en terrasse, protégé des rayons de la lune par un grand parasol couvrant toute la table. Quand on entendit la fenêtre au dessus de nous s'ouvrir et quelqu'un parler, ça ne nous a pas des masses interpellé, mais quand un bruit caractéristique et liquide provint de notre plafond par contre, toutes les têtes se sont levées. Heureusement que nous étions intégralement protégés, seule une petite table plus loin et inoccupée se retrouva inondée.

Mais bon, ça craint quand même non?

Ce détail mis à part, il faut bien le dire, la soirée fut agréable. Etre en terrasse en février c'est vraiment pas mal.

Autant le dire, le week end ne fut pas riche en émotion. C'était la grande pause, et nous ne sommes pas sortis de l'appart (il faisait moche d'ailleurs) à part pour dérober le réseau internet en wifi d'un voisin depuis la terrasse (remercions le tous, je profite lâchement de lui pour transmettre cette nouvelle lettre). Nous compensions notre propre manque d'aventure en regardant Hannibal Smith, John "Looping" Murdock, le Futé et Barracuda prôner la justice à coups de poings et de voitures transformées en tank grâce à un fer à souder et une batterie ("il y a toujours une batterie." d'après Ivain).

Lundi seconde journée de cours. Nous avons revu ce prof que j'apprécie tant, Dani, notre jeune prof de java qui parle super vite MAIS dont je comprend chaque mot (je l'admet, il n'en faut pas plus pour s'attirer ma sympathie). Deux heures de bases, une pause confortable de 10 minutes entre les deux heures et c'est le cours d'internet. RAS, encore des bases d'html vues dix fois dans mes études, et arrivé 14h on sort manger. Certains vont chercher des restaux ailleurs, moi je vais à la cafeteria. Là-bas pas d'entrée, directement un primer plato, puis el secundo plato, deux plats chauds, un pain rond, une canette et un dessert. Le service est rapide et bien foutu, bien que la cafet soit immense et bondée il n'y a pas la moindre attente. La bouffe est très correcte, mais ça revient tout de même à 6€.

L'aprem culture castillane. Nous n'étions pas n'importe ou laissez moi vous le dire mais dans la Salla Empressa! Sous ce nom ronflant se cache une salle qui rappelle effectivement une salle de réunion d'entreprise avec des tables disposées en U, des sièges plutôt confortables mais pas trop quand même, des stores aux fenêtres et régulièrement un bruit que nous étions totalement incapables d'identifier a ceci prêt qu'il était très désagréable. Des travaux alentours manifestement. Notre prof nous a distribué des cartes de Barcelone et nous a décrit quelques bons et mauvais plans, et a confirmé quelques uns de nos soupçons sur la façon dont Barcelone s'articulait. Il a ensuite confirmé que le Barri Gothic était le quartier ou il y avait le plus de trucs, on a vraiment du bol d'être là.

Il nous a ensuite distribué des articles de "Qué!", la revue gratuite qu'on trouve dans tous les métros et nous a invité à étudier un article. Il a découvert en même temps que nous celui du jour : "Une étude révèle 7 espagnols sur 10 ne sont pas ponctuels", avec en sous-titre "une université est quand à elle parvenue à la conclusion que la non ponctualité était à ce point ancrée dans la société que c'était presque devenu génétique chez les espagnols". Pas étonnant que je me sente ici chez moi.

Le lundi soir en revenant les bras chargé des courses qu'on avait fait au Carrefour Express à la Rambla (pour des prix très faibles il faut bien le dire!) une bonne surprise nous attendait : internet avait été installé. ils sont réactifs chez Telefonica!

Le mardi pas encore de grandes aventures, simplement de nouveaux cours. On a reçu nos papiers disant qu'on était étudiants de La Salle, ce qui nous permettait en théorie d'obtenir des cartes au trimestre pour un prix modique qui nous donneraient accès au métro, au ferrocaril et au bus (au lieu de se payer des tas de tickets différents à chaque fois) sur toute l'étendue de la zone 1 (pour se donner une idée la zone 1 va du plus bas du quartier historique jusqu'au plus haut de la ville elle-même, quasiment jusqu'aux montagnes. Le formule 1 ou on avait séjourné était en zone 3, il y a 6 zones en tout, mais quasiment rien à y voir à ma connaissance). Nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Ramon, notre prof de Base de Données. Lui aussi sympa comme tout (il me serait encore plus sympathique s'il ne nous enseignait pas une nouvelle fois la BdD, matière que j'ai eu l'immense plaisir d'apprécier en bts, puis en première année à l'ISAIP, puis en Angleterre, puis en seconde année d'ISAIP, et encore maintenant. Notons que malgré ça je réussis la performance appréciable d'être toujours parfaitement médiocre dans cet art délicat). Ramon s'est illuminé d'un large sourire quand il a appris que je venais de Dijon et m'a annoncé tout de go qu'un mec super marrant était de Dijon l'année dernière, et il semble nourrir les plus vifs espoirs à mon égard. Sachant mon niveau d'espagnol je pense qu'il me reste beaucoup de chemin avant de pouvoir sortir les bons mots qui ont fait ma gloire en français, et le brave homme court au devant d'une grande déception.

Le soir donc nous nous rendons dans l'une des rares stations ou nous pouvions acheter des titres de transports spéciaux. Vous vous rappelez quand je vous disais que tout se faisait dans le Barri Gothic? Hé bien la station susdite se trouve à une rue de la place Catalunya. Et sur place surprise : on accepte que le liquide, pas de cartes bleues. Blasés nous sommes rentrés à l'appart. Pour se remonter le moral Ivain installe le téléphone fixe qu'il avait amené sur notre nouvelle ligne qui recommençait d'ailleurs à enregistrer des déconnexions après une longue accalmie de la nuit précédente et de la journée, d'après Nicolas. Je nous appelle depuis mon portable, ça marche, tout le monde est heureux. Quelques temps plus tard pourtant je vois Ivain soucieux qui revient téléphone en main et me demande de réappellera, mais en laissant sonner cette fois. Je hausse les épaules et je m'exécute, le téléphone fixe normalement. Puis il s'interrompu au bout de deux fois. Surpris je porte mon mobile à l'oreille pour vérifier une présence de tonalité...

- Holà!

J'ai une seconde de vide. Je viens d'appeler mon propre téléphone fixe que je vois devant moi dans les mains d'Ivain, et pourtant ça décroche et une femme me répond. Je bredouille quelques vagues excuses au sujet d'une erreur et je raccroche. La conclusion est rapide, Telefonica pour la farce nous a donné le même numéro que cette brave dame, sûrement une voisine. L'absence de filtres sur ses prises téléphoniques explique nos déconnexions d'internet, car à chaque fois qu'elle appelle ou reçoit un coup de fil nous on perd internet, d'ou le fait que ça se soit arrangé aux horaires ou les gens dorment/bossent. La situation est devenue franchement cocasse quand la mère d'Ivain a rappelé sur le fixe et que lui ET la voisine ont répondu en maintenant...

- Allo?

- Allo?

- Holà?

Moi et Nico on comprenait pas pourquoi Ivain alternait le français et l'espagnol au bout du fil, demandant à sa mère d'un côté d'attendre une seconde et expliquant la situation tant bien que mal à la voisine, qui l'a plutôt pris avec le sourire d'ailleurs. Mais la conversation à trois était très visuelle (enfin je me comprend).

J'ai envoyé un message à Jeremie, Saint Patron des Isaipiens, et aujourd'hui le téléphone et internet nous sont coupés, j'espère qu'ils répareront tout ça rapidement. Ou qu'ils nous mettront à leur façon en contact avec d'autres espagnols sympas :+)

Donc pour ceux qui ont tout suivi c'est la raison pour laquelle je squatte bassement un wifi sur la terrasse en pleine nuit.

Pour le titre de transport par contre ça s'est arrangé, on a pu retirer des sous ce matin et aller les acheter. J'ai également pris une carte pour le gymnase de l'école que je testerai sûrement demain, et pendant les nombreux trous qu'on a entre 14h et 16h. Ca pourrait faire un bon moyen de rencontrer du monde.

Une dernière chose, j'ai reçu pas mal de demandes pour ajouter des photos à mes emails. Vous devez bien comprendre que l'absence d'images n'a rien à voir avec par exemple le fait que moi et mes deux collocs ayons tous compté sur les autres pour amener un appareil et que finalement personne n'en aie bien entendu, ce serait ridicule, la raison en est que comme les auteurs de livres qui n'aiment que leur oeuvre soit adaptée en film je préfère que vous vous fassiez vous même vos propres images dans vos têtes et que vous fassiez fonctionner votre imagination brimée par des années de télé, de films prémachés et de cours de télécoms (oui ça abîme l'imagination, comme tout le reste du cerveau en fait), et de toutes façons c'était mieux avant.

Cette sensibilité artistique ne doit cependant pas du tout vous empêcher d'envoyer des fonds a "Achetons un appareil photo numérique aux Isaipiens nécessiteux", 6 career des Freixures, Barcelona.

Merci, et à la prochaine!

Gargamel

23 février 2007

3 : La Salle Barcelona

Jour 3, nouvelle entrée du capitaine Gargamel, qu'il est fort tout de même

Holà todos! Les deux derniers mails ont étés assez apprécié par vous des retours que j'ai eu c'est cool! Du coup moi je continue que diable. Une seule plainte, je crois justifiée, de JC qui trouve que quand même je me laisse lourdement aller sur la syntaxe et je gratte pas mal de papier.

Pour lui donc et pour les autres qui n'ont pas que ça à faire que de lire mes récits imagés voici un résumé :

"Ici c'est super mieux, et mon appart tue des morts, vient me voir quand tu veux le coin et la playa sont superbes :+)"

N'oubliez pas que je vie dans un château en Espagne, donc j'ai de quoi caser du monde (en divisant savamment, pour les demoiselles je fais une place dans mon lit, pour les mecs je déblaie un bout de plancher ;+)

Bref, les nouvelles. Je me souviens avoir dit à plusieurs reprises qu'à Barcelone c'était à la fois des grosses galères ou des trucs vraiment chouettes. Hé bien je pense qu'avec les petites mésaventures qu'on a eu on a réussi à compenser la gigantesque chance d'avoir trouvé cet appart et qu'on a passé un grand coup d'éponge sur notre lourde ardoise sur le grand tableau du karma, parce qu'on a laissé de côté (au moins temporairement) les galères. Même mon ordi portable se décide à bien marcher.

Aujourd'hui donc levé (douloureux) à 6h30 du matin pour se rendre en cours, opération ninja pour ne pas réveiller notre co-locataire Nicolas qui n'est pas lui à la fac, mais qui habite en fait dans la chambre entre les deux nôtres, lieu de passage obligé donc. On ne tenait pas à le déranger autant pour éviter ses célèbres colères que pour éviter le regard goguenard qui aurait immanquablement suivi, alors qu'il se recouchait dans ses couvertures douillettes en authentique imitation de peau de bête pendant qu'on allait en cours.

En cours de télécoms.

Je hais les télécoms, je les hais autant que faire ce peu. Les télécoms sont pour moi une farce particulièrement déplacée faite à tous les étudiants de l'ISAIP, et ceux de l'ISAIP Dijon savent que pour remplir cette sinistre tâche ce n'est pas moins que le plus abominable démon déguisé en prof qui a été extrait aux plus dégoûtantes fanges des plus noirs abysses des enfers. Bonjour à vous Nadine si ce mail vous parvient.

Donc aussi curieux que ça puisse paraître, me lever a des heures impensables pour aller trois heures dans le pire cours envisageable alors que j'avais avec tant de joie déchiré et jeté les précédents ne me transportaient pas de joie. Mais comme je suis de bonne constitution l'aube naissante et les rues toutes calmes on les matinaux croisaient les noctambules avec le même air encore embrumé suffisait déjà à me donner le sourire. L'air de rien quand il n'y a personne dans les rues on marche plus vite, et en 10 minutes on était dans ce bon vieux Ferrocaril, en 20 on se remettait en route, et c'est en 30 qu'on arrivait à La Salle.

Les deux profs étaient déjà là. Ce sont deux étudiants en réseau, en quatrième année comme nous (qui a dit "humiliant?") et adorables, Alex et Marta. Croyez moi si vous voulez, mais entre les yeux torves, la végétation aissailienne fournie et le visage fermé et désagréable auquel j'avais associé le terme "télécoms" et le joli sourire de la demoiselle, il y a une différence appréciable qui vous fait rapidement reconsidérer une matière. Si nous avions 20 minutes d'avance je dois regretter de dire que tous nos compagnons n'ont pas été aussi rapides à trouver (faut dire qu'eux sont toujours dans la recherche d'appart et toutes les galères que ça amène!), et c'est à 8h15 qu'à commencé le cours. Petite présentation des profs, on se présente aussi, l'occasion de frimer un peu avec la certification CISCO qu'on avait moi et les quelques autres qui avaient été à Chalfont l'année dernière. Ensuite un test de connaissances sur le réseau en anglais...

Bon, je vais être honnête, pendant un instant j'ai cru que j'allais demander à ce qu'on me retire ma certification. Je savais déjà plus rien, j'ai répondu au pif, et les autres aussi. J'ai eu une pensée émue pour Nicolas D, prof de réseau à l'ISAIP Dijon, dont le coeur aurait sûrement cessé de battre en voyant ma copie. Des fois que ça me sauve j’étais loin d'être le pire... Les profs avaient pas l'air catastrophés (comme quoi ils sont bien gentils, ils sont de la même année que nous et en savent manifestement trente fois plus), bien au contraire ils nous ont dit avec le sourire que c'était déjà pas mal et qu'on allait voir le reste.

Déjà, constatation agréable, ce qu'ils appellent des télécoms ne sont que des cours de réseaux théoriques, rien à voir avec l'apologie de France Télécom et l'histoire des téléphones en France en 40 volumes dont on a été gavé. Agrémenté d'une pause au bout d'une heure et demi ce cours a finalement été très agréable, et n'augurait que du meilleur pour la suite. A la fin des cours je leur ai demandé quels étaient les coins les plus sympas pour sortir. Alex m'a demandé si j'aimais la techno mais a du se douter à mon air horrifié que non, il nous a donc expliqué que le coin idéal était la place Catalunya, ou il y avait plein de bars pas chers, de restau, un lieu de réunion idéal. La place Catalunya. Dans le quartier historique. A 5 minutes à pieds de l'appart :+) Elle est pas belle la vie?

A 11h donc on se rentrait à l'appart, ce feignant de Nicolas (ou Loutre selon la curieuse dénomination d'Ivain des gens ayant une tendance avancée à la paresse, bien que je me vois toujours dans l'incapacité de faire l'association entre ce défaut et l'animal aquatique susnommé) émergeait à peine. Après s'être comporté en adultes responsables et ne pas avoir pris ombrage du fait que lui aie pu dormir (mais je lui ai quand même tiré la langue quand personne regardait, comme ça c'est bien fait) nous avons savouré un délicieux plat de pâtes agrémenté de pâtes et saupoudré de pâtes (et d'un reste de jambon blanc quand même) devant des épisodes fabuleux de l'Agence Tout Risque, car cette série qui est déjà devenue culte dans notre appart n'a pas du tout vieilli, nous avons pris une bonne petite pause-rien et on s'est posés le problème des courses (j'ai volontairement glissé au dessus un indice laissant entendre qu'on étaient super raides en bouffe, l'avez-vous noté?)

La logique voudrait qu'on aille au SuperMercado situé à 20m de chez nous mais le problème est qu'en fait ce n'est pas un inter marché comme chez nous, c'est plutôt une somme de petits étals. C'est pittoresque, c'est sympa, mais alors pour trouver ma purée de tomates ail&fines herbes ou le chocolat milka de Nicolas, on peut toujours se brosser.

On avait alors deux solutions. Ou demander à un humain de passage ou était ce carrefour dont on avait noté l'existence même si on savait plus du tout où, ou on se mettait à marcher dans une direction au pif en espérant avoir du bol. Vous l'aurez compris, le bon sens nous dictait la seconde solution. Pour ceux qui ne verraient pas la logique, il faisait super beau et il y avait encore des tas de chouettes coins qu'on avait pas vu. Le début du trajet ressemblait fort à celui pour aller à la fourrière, mais on a rapidement bifurqué, profitant à nouveau d'un dédale de petites rues toutes mignonnes suivies presque immédiatement de gigantesques places et rues piétonnes. On a vu notre arc de triomphe, un fort beau bâtiment avec des traits très arabes d'architecture, de l'autre côté de la dernière fois, et en fait on avait pas remarqué qu'il servait de conclusion à une gigantesque avenue piétonne jalonnée de palmiers. Une merveille pour les yeux, la grande classe.

Donc on a continué dans des rues différentes et nous nous sommes considérés satisfaits au moment ou nous ne savions plus vraiment ou nous étions. Une bande d'américains directement tirés d'un mauvais épisode de Bervely Hills (sauf qu'en plus ils étaient moches), qui avaient tous une serviette sur l'épaule, nous informait que nous étions proches de la playa, ou alors qu'ils associaient par erreur des vertus esthétiques à ce linge pourtant purement utilitaire.

Comme on avait raisonnablement marché je demandé à des gens des espaces verts le chemin du carrefour, et ils nous ont informé qu'il se trouvait à la place Glores de Catalunya, la place la plus vilaine de Barcelone, mais ou se trouve un tas de trucs (dont cette bonne vieille fourrière). Pas du tout là ou on était, mais qu'à cela tenait, on est tombé sur un centre commercial pourtant habilement dissimulé avec une superette en faillite ou on a trouvé deux trois trucs à se mettre sous la dents.

Ensuite on s'est rentré, en longeant d'abord la plage et le port. C'est vraiment un coin top. Mention spécial au parking là-bas qui est tarifé à 20c€ les 5 minutes! Il y avait des tas de bâtiments modernes très jolis et très osés, surtout en verre (sympa je pense en été), et le World Trade Center.

Oui oui, le World Trade Center, deux tours jumelles vers le port qu'ils appellent comme ça. Je pense qu’ils peuvent se contenter de les appeler le Catalunya Trade Center, mais bon pourquoi pas hein? Après tout maintenant ils ont plus l'exclu.

Nous sommes rentrés ensuite chez nous par la Via Laetiana, la grande grande avenue qui passe vers chez nous. On a profité de l'ombre des gigantesques et beaux bâtiments qui la longent (l'un d'entre eux avait même un terrain de basket sur le toit, au 9eme étage! pas mal non? Des filets garantissaient la sécurité de tous bien sur). Nous sommes finalement rentrés les coeurs heureux et les pieds un peu moins. Je suis heureux de pouvoir annoncer que grâce à un habile système de ficelle notre salle de bain/toilettes possède maintenant une fermeture, car jusque là on devait crier à plusieurs reprises "Je vais prendre ma DOUCHE, je répète, je vais prendre ma DOUCHE, tu rentres tu MEURS!" pour avoir un espoir d'intimité. D'après nos amis nous n'étions pas les seuls à souffrir de ce problème. Les espagnols doivent être un peu exhibs...

Pour le reste rien de spécial. On sort ce soir à la place Catalunya avec nos compagnons ISAIPiens, et je subodore déjà la soirée sympa.

En petit mot de la fin je met l'accent sur le fait que je ne suis pas le seul ISAIP-dijonnais à explorer (qui a dit dans un but d'invasion dijonnaise ultérieure?) l'Espagne. Les excellents Jaco et Jb sont à Valence, et ils ont fait un petit blog qui décrit tout ça, c'est sympa, ils viennent même de poster une vidéo ou on les voit rien foutre en cours : http://isaipvalence.canalblog.com/

Je vous conseille aussi le blog de mon "Hombre de Casa" favori, Pouss le Lyonnais qui est également à Valence, en Erasmus. Ok il est pas de l'ISAIP, ok il est pas dijonnais, mais déjà c'est pas de sa faute alors arrêtez de lui jeter des cailloux, et en plus il est sympa quand même, même que son b

log est cool. Y a même une devinette : http://poussenvalencia.over-blog.com

Voilà voilà, plein de bonnes choses à tous et à toutes!

Gargamel

22 février 2007

2 : Dans une fourrière en Espagne

Jour 2, journal du capitaine Gargamel

Après ce nouveau jour d'exploration du mystérieux secteur Barcelona, certains de nos doutes se sont confirmés. C'est  un endroit ou les merveille côtoie directement les grosses galères.

Barcelona est certainement la ville ou il est le plus dur se loger, mais elle est aussi sans doute on ne peut mieux placée dans les villes ou il est le plus dur d'avoir une voiture. Les gens d'ici roulent à l'envi et au bruit, démarrent des feux rouges quand le petit bonhomme n'est plus vert, font des demis tours brutaux quand ils se sont plantés et traversent les ronds points tout droit. Je ne parle pas là de cas isolés que notre chauvinisme aura élevé au rang de généralité, mais bien d'un usage ultra répandu, et on peut le dire, contagieux.

Barcelona a les grands axes dont j'ai parlé comme avantage, mais pour se rendre à endroit le plan n'est qu'une vaste farce. ON repère trois grands axes à suivre, suffit de tourner à droite et on y est? Ha ben non parce qu'en fait on doit croiser une dizaines de rues où on ne peut pas tourner! Barcelone est gavée de sens uniques, sans marquages au sol ni panneaux (parfois ils y sont mais ils sont cachés par une pub collée pile dessus). C'est toujours une impression intéressante de tourner à gauche et de se retrouver face à trois files de voitures en face à deux doigts de passer la première pour nous rentrer dedans...

Avec mon co-ISAIPien Ivain on avait rendez-vous à 18h à la fac pour un premier contact. Nous sommes partis juste après que la première entrée de ce journal ne vous soit parvenue. Une heure pour arriver à destination après avoir crisé sur les interdictions de tourner, les déviations inattendues, les demi-tours à l'arrache (je vous avait dit que c'était contagieux!) et être passés 5 fois devant la même place on arrive à prendre la bonne rue. Et là, énorme, on arrive à se garer! Souvenez vous bien de ça parce que vous verrez combien c'est rare.

On était méchamment à la bourre, du coup on se tape un sprint. Et là, blague. On savait qu'on avait rendez-vous à La Salle, mais La Salle c'est du peu que j'ai vu une gigantesque fac, un collège, une école d'infirmière (bon ok ces deux derniers c'était sur que c'était pas pour nous), etc.

"On est oooouuuuu?"

Qu'on se le dise, les gens d'ici sont sympas. C'est avec le sourire qu'ils orientaient ces français un peu patauds quasiment à chaque tournant. Finalement on arrive à la salle de réunion et on rejoint nos collègues français. Réunion sans surprise, on reçoit l'emploi du temps. Pas cool, on commence vendredi avec cours à 8h. C'est le seul jour ou on prend à cette horaire indécent, je trouve ça super dommage vu que si c'est comme en France y a pas mal de fêtes le jeudi soir. Et pour faire des abominables télécoms avec ça! Mais bon on a été informés qu'on avait un max de 20% de cours qu'on pouvait louper si on voulait se faire valider, tout le monde s'est alors regardé avec un air entendu...

Donc si on avait trouvé dur d'arriver à la Salle, rentrer à l'appart a carrément relevé du cauchemar. Jérémie, Saint Patron des ISAIPiens, notre contact à l'agence de location qui nous a plus aidé qu'on ne saurait l'imaginer, nous avait dit qu'on trouverait de la place pour se garer dans le quartier un peu populaire Pobblesec. Malheureusement c'était pas vraiment le cas, c'est la première fois que j'ai réalisé combien Barcelone était mal foutue pour se garer. TOUTES les rues étaient jonchées de voitures, toutes les places payantes, des voies complètes étaient gavées de voitures garées le plus illégalement du monde, on avait de files de voitures avec les warnings... L'un des ISAIPiens d'Anger s'était vanté d'être toujours garé en double file et de collectionner des PV qu'il comptait bien ne jamais payer.

Après une heure de recherche (une heure à tourner!), on se gare par désespoir sur une place que les autres gens n'avaient pas remarquées puisqu'elle était entre deux sorties de garage. C'était une zone verte, donc gratuite jusqu'à 8h du mat. Tant pis, on allait en prendre une, mais là on en pouvait plus. On était quand même à 20 minutes de marche de chez nous.

Hé ben le lendemain y avait plus de voitures! Y avait toujours les voitures en double file, les infractions les plus sales qu'on puisse imaginer, mais notre voiture qui était restée deux heures et demi de trop avait été retirée par la vigilante Guardia Civil!

Jeremie, dont on loue le nom, appelé au secours, les a appelé et nous a dit ou est-ce qu'on pourrait la retirer. On y est allés à pieds (normal!) et je dois dire que le chemin passait par un itinéraire super joli, on a vu une grande et belle arc de triomphe, des beaux bâtiments, tout ça. La fourrière laisse en revanche à désirer, je pense qu'ils pourraient soigner un bâtiment qui joue manifestement un rôle central dans la vie Barcelonaise.

Croyez moi ou non, quand on a vu les tarifs de la fourrière (l'enlèvement nous coûtait 140€, plus 2€ environ par heure, avec un plafond au mois de 180€) on a lourdement hésité à la reprendre! Mais bon on avait amorcé la procédure et on ne désespérait pas de retrouver une jolie place comme la veille, ce petit bijou dans une jolie rue discrète, cette petite oasis si belle dans cet océan sans limite de voitures...

Donc on a payé la note un peu salée, et on est repartis en voiture avec une idée en tête : trouver une place potable et l'oublier là jusqu'à ce qu'on décide vraiment d'aller loin, Tarragona minimum!

C'est pas une mais deux heures qu'il nous a fallu cette fois à force de tourner dans tous les sens pour trouver une place, en fait un brave homme qui avait l'immense civilité de s'en aller (avec le visage fermé de celui qui se condamnait lui-même à des heures de douloureuses recherches de place de stationnement).

On était de nouveau garés vers la fac, donc ça nous donnait une bonne occasion de regarder le temps qu'on mettrait à revenir. Il faut noter ici qu'il y a deux types de métro à Barcelone, le metro de l'état, rapide et bien foutu, et le ferrocaril Barcelonais, pas terribles et lents mais bien desservi. Théoriquement si on voulait rentrer chez nous depuis La Salle qui est à l'autre bout de Barcelone il nous faudrait changer entre les deux, mais c'est alors payer un ticket de chaque!

On avait noté que les gens de Barcelone marchaient beaucoup, on allait en faire de même. En gros on aura 10 minutes de marche jusqu'au ferrocaril, 10 minutes de ferrocaril, et encore 15 minutes jusqu'à notre rue. On passe dans des coins superbes de notre quartier historique qui devient déjà si cher à notre coeur. D'un côté il y a des petites rues sinueuses et toutes jolies avec les arbres et les palmiers, et de l'autre il faut voir l'imposante cathédrale, la gigantesque place ou tous les jeunes viennent se rejoindre le soir, les étals en tout genre qui sont disposés, le tout cerné par de gigantesques bâtiments tous très beaux.

Donc ce soir on va au supermercado se faire des courses massives, et on savourera un soir de plus le plaisir de vivre dans ce si chouette appart! Mais pas trop tard.

Demain, y a cours.

Bonne journée à tous,

Gargamel

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21 février 2007

1 : Une arrivée glorieuse

Salut à tous!

Voilà je suis arrivé à Barcelone pour ceux que ça intéresse (les autres seront quitte pour un petit flood gratos de leur boite, je n'en conçois nul remord). Après un départ placé sur le signe de l'inhabituel  (j'était à l'heure et même en avance à mon train, et même a mon avion!) les choses sont devenues plus normales quand mes chers Ivain et Nicolas, retenus par des problèmes de route, n'ont pu me réceptionner au terminal qu'après une longue attente de quelques heures. Ouf!

Globalement le bilan jusque là va du super au bof bof. Barcelona n'est pas aussi jolie que je l'espérais franchement, les bâtiments des quartiers populaires sont franchement craignos et ceux du quartier historique sont beaux mais noirs de suie. Ils mériteraient un peu de réfection, on est loin de la splendeur des pierres blanches de Dijon ou des bâtiments plein d'ancienne sagesse de Paris. Ironiquement le premier beau bâtiment qu'on a vu du quartier historique était l'ambassade de France :+)

Le temps aussi n’est pas terrible, mais ça changera sûrement bientôt. Et puis quand il y a des palmiers on se sent forcément en vacances :+)

La première nuit devait se faire dans un formule 1 dans un village au nord de Barcelone. On a adopté une attitude de recherche très scientifique, on prend l'un des gigantesques boulevards qui permettent de rouler à 80 en plein Barcelone et on a tracé droit au nord en espérant trouver quelque chose. C'est ce qui s'est produit d'ailleurs contre toute logique! On a trouvé l'espèce de départementale qu'on devait suivre, mais les choses se sont compliquées ensuite, on a traversé des dédales de petites rues, des côtes particulièrement raide (l'une d'elle est LA plus raide que j'ai vu de ma vie qui aie une route, et des gens vivent dessus!) avant de trouver le F1. Fourbus on a maté la tv espagnole et constaté avec plaisir qu'elle n'avait rien de mieux que la notre. Loin de tout on avait même rien à visiter donc on s'est couchés à 9h... Moi j'ai dormi un peu moins bien que les autres après avoir constaté que mon nouveau pc portable obtenu de (très) longue lutte se mettait déjà à merder. En gros qu'il bouge un peu bruyamment et il se coupe. Ma chance légendaire m'avait retrouvé...

Le lendemain c'était reparti! On devait trouver l'appart. Ca a été assez facile, puisqu'il est situé prêt d'une chouette cathédrale dans le charmant quartier historique. La rue est particulièrement étroite et peu exposée au soleil. En fait le seul rayon de soleil illumait notre appart à nous, ce qui nous a permis de bien le repérer. C'est pas magique ça? :+)

Autant le dire, cet appart est une merveille, on s'en est pas encore remis tant il est bien! 120m² d'appart soi-même au rez de chaussée d'abord, chacun sa chambre, un salon ultra confortable avec télé et lecteur dvd, tout le matos dans la cuisine, une belle salle de bain, bref, tout de rêve! Et le must du must, 40m² de terrasse en cour intérieure! Tout parfait, je ne peux dire que ça. Le fait qu'on soit au rez de chaussée ne gâche rien du tout et nous a bien aidé à décharger. On a un supermarché à même pas 100m, la bibliothèque équipée wifi d'ou je vous parle à côté, tout comme la bouche de métro. Une seule correspondance pour aller à la fac, c'est bien raisonnable. Au fait je vous ai dit qu'on était à 800m de la plage? :+)

On n’a pas encore Internet, mais on peut l'avoir sans frais d'installation la semaine prochaine pour 30€ avec une ligne qui fait le téléphone gratuit en national et international, l'équivalent de notre offre Free quoi. C'est pas beau ça?

Au cours de la rédaction de ce mail je viens de me rendre compte que mon portable était foutu de telle façon que le fait de cliquer sur le touchpad activait aussi le bouton de désactivation du wifi, encore un truc pratique tiens... Heureusement que j'ai une souris à côté.

Donc voilà un premier bilan, des petites galères pour l'immense soulagement de la localisation de l'appart! Maintenant l'objectif c'est de prendre ses marques et de rencontrer du monde. Donc je rappelle que y a qu'à demander pour passer me voir, on a la place et ça vaut vraiment le coup :+)

Sur ce je me prépare à aller pour la première fois à la fac. Salut à tous, et bisous aux demoiselles!

Gargamel

20 février 2007

0 : C'est partiii!

Ben salut à tous pour commencer, ça me semble un minimum, que diable.

Je suis Florent, connu plutôt comme Gargamel, étudiant en informatique Dijonnais à l'ISAIP. Pour ceux qui connaissent pas c'est une école ou on fait de l'informatique, des langues, et des voyages. Là on va plutôt parler du côté voyage puisque je me trouve actuellement à Barcelone comme indiqué ci-partout depuis le 21 février jusqu'au 24 juin environ. Je suis dans un chouette appart, avec mes collocs Ivain de l'isaip d'Anger qui postera surement des articles et Nicolas ancien de l'isaip Anger qui postera surement rien du tout puisqu'il n'aime pas les gens.

Le second jour ou étaient à Barcelone en bons accrocs qui se respectent on a foncé sur la première connexion Internet disponnible, et là je me suis dit "ha ben tiens, plutôt que de répéter 15 fois les mêmes trucs à la famille et aux amis, je vais faire un mail collectif". Je me suis mis à gratter comme ça me venait, au bloc note on se rend pas compte (y a pas de retours à la ligne automatique), et finalement ça faisait un beau pavé. Un peu craintif de gaver tout le monde je l'ai envoyé, et le lendemain hop pareil.

A ma grande surprise (ça fait un peu fausse modestie de merde mais c'est pourtant vrai) j'ai eu des retours très positifs, plein de gens trouvaient mes lettres agréables à lire. Bon j'ai évidement pas tenu longtemps le rythme des une par jour tout simplement parcequ'il m'arrivait plus assez de trucs à raconter, mais j'en suis déjà à la cinquième et je compte bien continuer.

Ivain a proposé de mettre ça sur le net pour que ce soit plus accessible et qu'il puisse y ajouter des articles. Quand on aura des photos et de la vidéo ça pourrait être pas mal pratique aussi. Du coup voici qui est fait!

Les dates sont de la pure triche, en réalité la note que vous lisez a étée rédigée le 13 mars, mais comme ça c'est plus pratique pour savoir ou est quand les évenements se sont produits. Je dois bien ça à l'Histoire :+)

Sur le côté y a des liens :

Les blogs Bd, parceque je les trouve géniaux et que je trouve dommage que si peu de gens les connaissent (surtout le blog du Professeur Boulet qui est fabuleux!).

Les copains à Valence, à savoir d'un côté mes potes de l'Isaip Dijon JB et Jaco, qui ont fait un chouette blog (avec une jolie bannière, EUX!)

Le blog de Pouss, aussi à Valence, c'est pas mal parceque lui est plus dans le trip "étudiant erasmus lâché dans la jungle avec sa b**** et son couteau", et en plus il s'en tire bien!

Le blog qu'on avait fait l'année dernière quand on étaient en angleterre, pas des masses fourni mais marrant quand même, quasiment tous ceux de l'isaip Dijon avaient participé.

Un lien vers le site de l'Isaip en général et vers celle de Dijon, parcequ'on gueule on gueule mais on l'aime bien notre école!

Et enfin éloigné du sujet mais toujours aussi important un lien vers l'alliance francophone de Folding@home. Pour ceux qui connaissaient pas c'est un gigantesque projet de calcul partagé dans la recherche contre les maladies génétiques et le cancer, ou chaque ordinateur individuel peut offrir sa puissance inutilisée pour participer à la recherche, sachant que les résultats tomberont dans le domaine public. Ca ne coute rien et ça peut rapporter beaucoup à tout le monde, donc n'hésitez pas, le site de l'alliance explique bien le principe et détaille la procédure d'installation. Aucune hésitation à avoir donc.

Et voilà, bonne lecture!

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Isaip en Barcelona : Lettres instructives et articles connexes
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